Alors que le poème grandit
avec la paix troublée
d'un tournesol dans les champs de Lille,
une image parfaitement monochromatique
remplace la vision de tes yeux
dérangés par le mal enraciné.
Mon amour, si mes mains échouent
dans la tâche d'être lumière et lave-vaisselle,
que pourrais-je faire des chardons
qui menacent mes miroirs?
Les lignes s’accumulent et le futur
attaque avec la parcimonie d'un ouragan:
et puis toi, au sommet du mur rongé,
me donnes le flambeau et la liberté.
Mes paroles se dissolvent dans les tiens.
La poussière ne me fait plus peur.